Parmi toutes ces sociétés qu'on dit secrètes ou «discrètes», la plus célèbre est sans doute la Franc-Maçonnerie. Cette organisation dont les origines modernes remontent à 1717 est toujours très active et regroupe 200 000 membres au Canada dont 4 500 au Québec.

Parmi les mythes les plus persistants entourant la Franc-Maçonnerie, il y a ses membres célèbres. Ainsi, le premier Ministre du Canada John Diefenbaker était Franc-Maçon. Plusieurs Présidents américains l’ont été, dont George Washington. 

Mais qu'est-ce que c'est, la Franc-Maçonnerie ? Un club sélect d'hommes influents ? Un système de réseautage, l'ancêtre de Facebook ? Disons que ce n'est pas si simple que ça...

L'Opus Dei revendique 85 000 membres, dont environ 600 au Canada et 250 au Québec. 

Il s’agit d’une société séculière, donc laïque, qui donne de la formation à ses membres par d’autres membres. Leur religion est la religion catholique et ils en suivent tous les préceptes et les commandements.
Le but de l'Opus Dei est d'inviter ses membres à se sanctifier dans la vie au quotidien, chercher la sanctification dans toutes les tâches, peu importe leur prosaïsme.

On a tous dans nos familles des oncles qui sont Chevaliers de Colomb et que l'on harcèle à Noël pour qu'ils nous dévoilent le fameux signe, car aucune société n'incarne aussi bien le titre de notre série : ce que nous savons tous des Chevaliers de Colomb, c'est qu'ils ont, entre eux, ce «signe secret» !
Dans le monde entier, les Chevaliers de Colomb comptent environ 1,7 million de membres . Dont  environ 104 000 membres au Québec. 

Comme pour bien des sociétés secrètes, tous les hommes sont admis, mais pas les femmes. Les épouses des Chevaliers sont impliquées dans le mouvement par le biais d'activités parallèles, mais pas question pour elles de faire partie intégrante de l'ordre.

Les Chevaliers de Colomb, c’est une organisation bénévole et fraternelle. 
Les quatre principes sur lesquels repose l'Ordre colombien sont à la fois simples, et toujours d'actualité: la Charité, l'Unité, la Fraternité et le Patriotisme. Seuls les rites d'initiation en sont gardés secrets. 

Les Shriners, c'est une fraternité d’hommes paramaçonnique. Ce que cela signifie en gros, c'est que pour être membre des Shriners, il faut d'abord être Franc-Maçon, membre de la Franc-Maçonnerie.

Mais alors que la Franc-Maçonnerie est une fraternité axée sur le développement personnel et le réseautage, les Shriners eux trouvent leur raison d'être dans la philanthropie.
On connaît leurs hôpitaux, qui sont parmi les meilleurs au monde. 
Mais ce qu'on ignore des Shriners, c'est également leur sens du plaisir.
Leur devise est d'ailleurs «Plaisir sans intempérance, hospitalité sans rudesse et gaieté sans grivoiserie.» 
Et ce n'est pas d'hier que les Shriners s'amusent sans être grivois.

Ça pourrait être un sujet fantastique pour un film d'intrigue internationale : un groupe d'hommes et de femmes très puissants qui constituent une espèce de gouvernement mondial et qui tire les ficelles de tous les pays.

Plusieurs sociétés secrètes préconisent cette centralisation des pouvoirs au sein d'un groupe élitiste d'intellectuels. 

Mais aucune de ces sociétés n'a incarné cette utopie avec autant d'exactitude que le Groupe Bilderberg.

Face à la popularité du mouvement Franc-Maçon, plus près de la communauté anglophone, une réponse canadienne-française devint inévitable pour offrir aux francophones l'occasion de progresser à travers des réseaux d'influence. Son pendant francophone et catholique voit donc le jour sous le nom de l'Ordre de Jacques Cartier. 

C'était une organisation secrète, avec des initiations, tout comme les Francs-Maçons, et qui visait donc la promotion des Canadiens-français.

Les Filles d'Isabelle est un ordre qui a été fondé en 1897 à New Haven au Connecticut, pour être le pendant féminin des Chevaliers de Colomb. 
Mais rapidement, le mouvement a cessé de n'être qu'un cercle social visant à occuper les femmes de Chevaliers.
Les rencontres visaient l'évolution et l'épanouissement des membres à travers l'altruisme et le travail communautaire bénévole.
En fait, il serait assez juste d'affirmer que les Filles d'Isabelle constituait le premier groupe féministe de l'histoire.